Les disciplines
sont les différentes techniques qui nous permettent de travailler et de progresser dans l’étude du Tai Chi Chuan.
Hiérarchie traditionnelle
Chaque discipline nécessite un pré-requis, c’est pourquoi il existe une hiérarchie traditionnelle pour leur apprentissage. Par exemple, cela implique que l’on n’apprend pas le 1er sabre sans avoir acquis les techniques à mains nues de base, qui fournissent les pré-requis nécessaires à un bon apprentissage du sabre, etc.
Respect dans l’enseignement de celle-ci
de ces disciplines, se fait dans le respect des possibilités de chacun, des pré-requis qu’elles impliquent et des aspects fondamentaux du Tai Chi Chuan, tel que l’enseignent les Maîtres de la lignée dont nous sommes issus. Chacune d’elles permet d’aborder les différents aspects qui composent notre Art; l’aspect mental, l’aspect thérapeutique et l’aspect martial.
Ce en quoi chaque responsable de branche, de ramification de l’UNion Tai Chi Chuan, d’association partenaire s’engage à suivre et à respecter lors des certifications annuelles.
Arbre des disciplines
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Le lent
Le lent
Le principe
La partie lente du Taï Chi Chuan est un enchaînement très précis de mouvements qui s’inscrivent dans une mouvance douce, alliant à la fois le geste et la pensée au cœur d’une apparente immobilité.
La pratique
L’important est de se laisser flotter, comme on le ferait sur une vague, en restant conscient, intériorisé. C’est tout d’abord la pratique de la lenteur qui permet la prise de conscience des détails du mouvements et cette conscience amène au centre.
Il y a dans cette pratique un lien très étroit poignet/cheville, coude/genou, épaule/hanche avec l’arbre de vie : la colonne vertébrale.
Autour de cet axe s’articulent en parfaite harmonie, le haut et le bas, l’avant et l’arrière du corps, la gauche et la droite, le tout lié grâce à un enracinement dans le sol par un fléchissement des genoux et une adhérence du pied au sol.
Comme un arbre avec ses racines, son tronc, ses branches, ses feuilles, le corps prend sa place et évolue, bercé par la mouvance du geste et la musique intérieure.
Le tai chi kong
Le tai chi kong
Le principe
La posture est statique car les jambes restent en position large de cavalier, le bassin et le haut du corps décrivent neufs mouvements.
La pratique
Cette discipline est également adaptée pour les personnes en difficulté motrice, elle peut être pratiquée assise sur une chaise en faisant évoluer le haut du corps.
llustration verbale des neufs mouvements :
« Depuis les nuages,
elle tisse,
entre le ciel et la terre,
le tigre,
amène le cheval,
à ses genoux,
devant le sommet des deux montagnes jumelles,
elle croise,
et elle pousse, jusqu’à la fin.»
Le tui shu
Le tui shu
Le principe
Le tui shu est un travail à deux, à pas fixes ou mobiles, déplacements linéaires ou dans les quatre angles. Le tui shu met en évidence, dans un premier temps, les quatre premiers principes fondamentaux ou les quatre portes.
Parer – pousser – presser – tirer.
La pratique
Tout en gardant la conscience de son propre jeu en harmonie avec celui du partenaire, il développe notamment l’anticipation du geste de l’autre et la perception de son intuition.
Lorsque les quatre principes sont acquis, le Tui Shu ouvre les portes vers quatre autres aspects primordiaux : la fente, le cueillir, le coup de coude, le coup d’épaule.
Le déplacement dans les quatre angles permet d’appréhender en accord avec l’équilibre les principes suivants : tirer vers le bas, cueillir vers l’arrière, pousser oblique avec le coude, presser avec l’épaule, tout en conservant le parer vers le haut, tirer vers l’arrière, pousser et presser vers l’avant. Ensuite le déplacement avant/arrière tout en conservant le contact.
Le rapide
Le rapide
Le principe
Issu de la partie lente du Taï Chi Chuan, le rapide met en évidence de nombreux nouveaux mouvements, alliant l’élasticité et la promptitude. Il ne s’agit pas d’explosion de force physique, mais d’exercer la spontanéité du geste en le rendant à la fois plus fluide, plus court et plus rapide. Bien faire la différence entre puissance et violence, mollesse et souplesse.
La pratique
La partie rapide n’est pas constituée de gestes secs et bloqués en fin de mouvements, mais d’un raccourcissement des bras. Le mouvement des bras est moins ample que pendant la partie lente, et ainsi, le geste devient condensé, précis, efficace, énergique. La fin du mouvement entraîne aussitôt le début du suivant, sans interruption, comme dans le lent. Le Chi se libère mais ne se perd ni ne se bloque.
Les corners
Les corners
Le principe
Les corners, appelés aussi les quatre directions, est une discipline qui se pratique à deux.
Elle met en place les principes tirer, presser, parer, pousser, dans les quatre directions, les quatre coins du carré de déplacement tout en respectant le cercle intérieur de ce déplacement.
La pratique
Les corners permettent de travailler, outre les principes du tai chi chuan, les déplacements dans l’espace où les points de repère se fixent à partir du centre du carré et du cercle formés par les deux partenaires.
Le sabre
Le sabre
Le principe
Nouveau pas dans la pratique, grâce à l’utilisation d’un instrument externe au corps humain. Prolongement de soi-même à travers l’espace et dans toutes ses directions.
La pratique
Départ de l’enchaînement et de sa concentration pour agir jusqu’au bout de l’arme, tout en conservant la souplesse, la fluidité et l’efficacité technique d’absorption et de restitution du mouvement par une série d’esquives et d’attaques.
Le sabre se déroule dit-on dans un espace restreint, en utilisant les parades avant/arrière, haut/bas, autour de soi, comme le ferait un lanceur de marteau.
Dans l’apprentissage, la technique se déroule trés lentement jusqu’à la connaissance précise du mouvement, puis la pratique devient rapide, tout en restant harmonieuse. La prise de conscience, l’utilisation de l’espace et le respect de son sabre font partie intégrante de l’évolution.
Le family set
Le family set
Le principe
Belle alliance de lent et de rapide. L’originalité de cet exercice se situe en liant les mouvements extrêmement lents à ceux particulièrement rapides.
La pratique
Cette discipline a été crée par Maître Tung Yin Chief et apporte une réelle découverte du travail spiralé autour d’un lien central situé dans la zone du Tan tien. Les mouvements lents précédent et permettent l’essor, l’élan du geste rapide tel un tremplin pour un saut. En effet, il y a à chaque période une partie lente et une partie rapide qui se juxtaposent et s’enchainent.
Les sauts, comme dans le rapide, permettent d’éviter le contact brutal, ils sont rapides. Pour appréhender le Family Set, il convient, bien entendu, de bien maîtriser la partie lente du Taï Chi Chuan.
L’épée
L’épée
Le principe
Nouvelle évolution : la pratique d’une arme à double tranchant : l’épée. Tout y est représenté, les postures harmonieuses, l’enchaînement, l’enracinement, la fluidité, la précision, tout en gardant conscience que l’épée est une arme redoutable de par ses deux côtés coupants.
La pratique
Les déplacements, les orientations, le prolongement des mouvements de base y sont amplement représentés.
En adoptant une image [l’épée = l’eau] le pratiquant est au sol et mime un combat imaginaire contre un cavalier. Il y rentre la notion de l’animal, du cavalier et de son arme, de la distance et de la hauteur. Faut-il atteindre la partenaire ou le cheval ! Chaque geste reste précis et conscient.
Les san shu
Les san shu
Le principe
Les San Shu de l’école sont des Tui Shu parfaitement codifiés.
La pratique
Il s’agit là d’une nouvelle forme de travail à deux ;
attaque et riposte.
A tour de rôle le partenaire peut agir, à chaque attaque, il y a une parade qui devient à son tour une attaque et entraîne chez l’autre la contre-attaque.
Il y a deux sortes de Shan Shu :
– le premier basé sur les mouvements de la partie lente du Taï Chi Chuan
– le second étudié sur les mouvements du Family Set
Le 2nd sabre
Le 2nd sabre
Le principe
Exercice suprême qui met en relation l’arme, l’effort personnel, la spontanéité du geste, l’impulsion vraie, la spirale, l’efficacité, le saut suivi de l’enracinement.
La pratique
Le 2nd sabre s’acquiert après de nombreuses années de pratique des autres disciplines et met en évidence la relation de l’intérieur avec l’extérieur, sans possibilité de tricherie.
Toutes les directions y sont traduites. Avant/arrière, diagonales, traces directes…
Le sabre s’enroule autour de soi, sur le côté. Il s’agit d’une succession de cercles, horizontaux, latéraux accompagnés de déplacements et de sauts.
Le second sabre nécessite une certaine virtuosité du geste. Il se déroule de façon rapide et précise.
Les bâtons
Les bâtons
Le principe
Ce que l’on appelle les bâtons est une discipline où l’on utilise deux bâtons de 80 à 90 cm.
La pratique
Un bâton dans chaque main, et chaque bâton effectue alternativement un mouvement différent suivi d’un mouvement semblable. Le bâton est utilisé dans les frappes, les poussées, tout en conservant une fois de plus, la rapidité, la fluidité, l’efficacité, les orientations linéaires et les diagonales.
La coordination latérale est fortement sollicitée dans cette discipline.
L’utilisation des bâtons s’accompagne de déplacements, de retournements et de sauts rapides.
On retrouve les cercles, les huit, la fin d’un frappé entraînant le début du paré. De ce fait certains premiers principes du Taï Chi Chuan s’y retrouvent ; le paré, poussé, pressé …
Le double sabre
Le double sabre
Le principe
Lorsqu’on est bien habitué au maniement des armes, la pratique avec un double sabre s’avère aisée. Le double sabre est un sabre que l’on peut scinder en deux, avec deux lames et un demi-pommeau.
La pratique
Bien observer et savoir l’arme qui tranche et celle qui pare. Application des équilibres et des différences. Découverte de l’arme Yin et de l’arme Yang.
Le double sabre permet de jouer avec l’espace et le centre. Pure merveille de spirales, de cercles et d’enracinement.
Il s’accompagne de sauts en diagonale, de pas glissés, de légères courses.
La perche
La perche
Le principe
Une perche en bois de 2m80 est utilisée dans des déplacements rigoureux à deux et dans des attaques ciblées : cœur, tête, genoux, épaules.
La pratique
Cet exercice est très physique, déjà de par la longueur de la perche avec laquelle il convient de ne pas utiliser la force brutale mais la fermeté puis de par la mobilisation énergique nécessaire à l’exécution des mouvements.
– La première utilisation est de frapper la perche du partenaire, sans la briser, ni briser la sienne.
– La deuxième pratique est d’apprendre dans des déplacements avant, en tant qu’attaquant, à atteindre les points vitaux indiqués plus haut et dans les déplacements arrière, à parer la perche de l’attaquant.
Il s’agit d’une évolution à deux.
Le hard tai chi chuan
Le hard tai chi chuan
Le principe
Aussi longue que la partie lente du Taï Chi Chuan, le Hard nécessite une grande souplesse dans le corps liée à la décontraction, tout en gardant la puissance, la force et la fermeté dans les mains seulement.
La pratique
Les doigts sont très tendus, la paume de main bien proéminente. Cette technique agit sur la tension artérielle et n’est pas accessible à tous.
Il s’agit d’une technique de recherche profonde, de sensations corporelles, afin de trouver les muscles du corps qui se crispent et de pouvoir les soulager consciemment afin de n’avoir d’action que dans les mains.
Les serpes
Les serpes
Le principe
Cette discipline, avec une serpe dans chaque main, allie tout le savoir acquis par les formes à main-nues bien sûr mais aussi de toutes les armes apprises au préalable ; sabre, épée, bâtons.
La pratique
Chaque facette des serpes est utilisée ;
– la partie pointue de la serpe dans l’attaque : le poussé
– la partie centrale de la serpe dans l’attaque : le paré et le pressé
– la partie recourbée de la serpe dans l’attaque : le tiré
Dans les déplacements en diagonales, outre ces principes, on y ajoute le fauchage, la fente et le cueillir.
Les poignards
Les poignards
Le principe
Les poignards se situent dans la catégorie des armes courtes, tout comme l’éventail, discipline non-présente dans notre école, lignée Yang – Tung. L’éventail est une discipline présente par exemple dans le style Wang Yen Nien de l’école Yang.
La pratique
Dans l’arme courte des poignards, un dans chaque main, la symbolique est la même que la pratique à mains nues. Les poignards piquent, coupent, parent, font encore plus partie de la main, de par leurs dimensions.
On ne les remarques pas en début de mouvement, puis ils apparaissent et demandent une très grande précision du geste, car à l’inverse des autres armes, la distance avec le partenaire est très courte.